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michel goya - Page 6

  • Sous le feu !...

    Les éditions Tallandier viennent de publier un nouvel essai de Michel Goya intitulé Sous le feu - La mort comme hypothèse de travail. Responsable du blog de réflexion militaire La voie de l'épée et membre du comité éditorial de la revue Guerre & Histoire, Michel Goya est l'auteur de plusieurs essais comme La chair et l'acier - L'armées française et l'invention de la guerre moderne (Tallandier, 2004) ou Irak, les armées du chaos (Economica, 2008). Il vient également de publier aux éditions du Rocher avec Marc-Antoine Brillant Israël contre le Hezbollah - Chronique d'une défaite annoncée  12 juillet - 14 août 2006.

     

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    " « Le combat n’est pas un phénomène “normal”, c’est un événement extraordinaire et les individus qui y participent ne le font pas de manière “moyenne”. La proximité de la mort et la peur qu’elle induit déforment les individus et leur comportement. La répartition des rôles y obéit à une loi de puissance où, entre l’écrasement et la sublimation, beaucoup font peu et peu font beaucoup. »

    Le baptême du feu, c’est le « dépucelage de l’horreur », selon le mot de Louis-Ferdinand Céline. Et c’est bien à l’expérience au combat, cette vie près de la mort, que nous confronte Michel Goya, et ce dans toute son ampleur – décider sous le feu, risquer sa vie, tuer, pourquoi et comment on combat. Combattre, c’est évoluer pendant quelques minutes dans un monde étrange régi par ses propres lois. En sortir vivant, c’est se réveiller épuisé, brisé ou exalté, mais toujours transformé.

    Sous le feu est d’abord une description précise de la manière dont les hommes, individuellement et collectivement, se comportent au combat et par extension en situation de danger extrême. La dépense d’énergie que réclame à chaque pas la progression sous le feu, l’effort pour éviter le danger à tout instant tout en cherchant à accomplir sa mission mettent l’individu dans une tension extrême.

    À l’appui de son expérience personnelle, de témoignages récents et de nombreux exemples historiques, l’auteur propose une analyse complète, originale et passionnante du comportement des hommes au combat. "

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  • Israël contre le Hezbollah...

    Les éditions du Rocher viennent de publier une étude de Michel Goya et Marc-Antoine Brillant intitulée Israël contre le Hezbollah - Chronique d'une défaite annoncée  12 juillet - 14 août 2006. Les deux auteurs sont officiers de l'armée de terre et diplômés de l’École de guerre. Responsable de l'excellent blog La voie de l'épée et membre du comité éditorial de la revue Guerre & Histoire, Michel Goya a déjà publié plusieurs essais comme La chair et l'acier - L'armées française et l'invention de la guerre moderne (Tallandier, 2004) ou Irak, les armées du chaos (Economica, 2008).

     

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    " Avec un style sobre et efficace Michel Goya nous propose, dans une logique grand public, un travail de fond sur le conflit entre Israël et le Hezbollah au sud Liban en 2006. Ce conflit débouche sur plus de 1000 morts civils dont 30 % d'enfants de moins de 12 ans ; une majorité des infrastructures du pays détruites ; une marée noire en Méditerranée ; des opérations (de part et d'autre) qualifiées de crimes de guerre par Amnesty International.
    Avec l'aide de l'Iran, le Hezbollah s'est doté d'une extraordinaire capacité de frappe de la population civile (15000 roquettes et missiles). De son côté Tsahal refuse de revenir au combat rapproché et entreprend une avalanche de frappes (jusqu'à 5000 obus et 250 missiles chaque jour sur un rectangle de 45 km sur 25). Cette armée qui, en 1967 avait détruit 3 armées en 6 jours, éprouve les pires difficultés à progresser de quelques centaines de mètres.

    Depuis 2001, les puissantes armées occidentales, Tsahal compris, n'ont vaincu aucune organisation non étatique armée dans le grand Moyen Orient. A l'été 2006, elles ont même toutes été mises en échec simultanément, dans le Sud afghan, à Bagdad et au Liban. Ce conflit met en lumière le glissement de la pensée stratégique occidentale, niant la guerre au profit d'une vague notion d'opération de maintien de la paix. "

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  • Tour d'horizon... (48)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Valeurs actuelles, Fabrice Madouas revient sur la politique d'immigration menée pat Manuel Valls

    Immigration : la porte ouverte

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    - sur La voie de l'épée, le colonel Michel Goya nous livre une passionnante étude en quatre parties sur le thème de « Comment devenir un Mentat ? ». Pour ceux qui ne sont pas familliers de l'univers de l'extraordinaire roman Dune, de Frank Herbert, les Mentats sont une caste de stratèges et de maîtres de guerre, dont les membres servent les grandes familles qui se disputent l'empire galactictique... Une réflexion passionnante !

    Comment devenir un Mentat (1)(2) , (3) , (4)

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  • Tour d'horizon... (45)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Investig'actions, Bahar Kimyongür compare le discours des médias à propos de la Colombie et  à propos de la Syrie. Intéressant...

    Syrie : la guerre des mots

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    - sur La voie de l'épée, le colonel Michel Goya dresse un constat accablant de l'état de nos armées...

    De la crise à la faillite de l'outil de défense

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  • L'opération Serval ou l'échec de la dissuasion...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue du colonel Michel Goya, cueilli sur son blog La voie de l'épée, dans lequel il montre finement que ce sont les mauvais choix politiques faits hier qui contraignent aujourd'hui notre pays à intervenir directement.

    Auteur de plusieurs essais sur la guerre et la chose militaire comme Res militaris - De l'emploi des forces armées au XXIème siècle (Economica, 2010), Michel goya est aussi membre du comité de rédaction de l'excellent bimestriel Guerre & Histoire.

     

     

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    L'opération Serval ou l'échec de la dissuasion
    Avant d’évoquer les perspectives de l’engagement militaire au Mali, il n’est pas inutile de revenir sur le passé récent et de mettre l’accent sur une évidence : si les djihadistes ont lancé une offensive vers le Sud du Mali, c’est qu’ils n’ont pas été dissuadés de le faire.
    La dissuasion repose sur toujours sur une capacité de destruction multipliée par une probabilité d’emploi. La capacité de frappe rapide de la France, à partir des bases au Tchad ou au Burkina Faso, voire même depuis la métropole, était évidemment connue de tous. Cette capacité n’était peut-être pas très importante en volume si on la compare aux campagnes aériennes menées par les Etats-Unis, avec ou sans l’OTAN, ou Israël depuis 1999 mais elle était suffisante pour faire face à la plupart des adversaires sur le sol africain, d’autant plus qu’elle combinait la puissance des avions avec la permanence et la souplesse des hélicoptères.
    La faiblesse se trouvait donc dans la probabilité d’emploi. Plusieurs éléments psychologiques et politiques peuvent l’expliquer. En premier lieu, la force de frappe (la projection de puissance en terme moderne) reste une menace virtuelle et lointaine. La perception de l’ennemi potentiel n’est pas la même lorsqu’il a en face de lui des soldats, incarnation de la volonté politique et de la prise de risques. C’est le même principe qui présidait à la présence d’un corps de bataille français en Allemagne dont l’action était le moyen d’éviter le choix entre la reddition et la montée immédiate aux extrêmes mais aussi la justification par le sacrifice de cette montée éventuelle. La prise de risques de quelques-uns contribuait ainsi à éviter la mort de tous. Concrètement, il est probable qu’à la manière de l’opération Manta au Tchad en 1983 ou de l’opération Noroit au Rwanda en 1990, la présence d’un groupement tactique dans le Mali vert aurait sans doute suffit à dissuader toute offensive sérieuse en attendant la lente montée en puissance de la MISMA*.
    Car, et c’est là un autre principe de la dissuasion, la mise en place d’un dispositif de forces qui risque de faire basculer les rapports de force est évidemment une source de tension et une incitation pour le futur perdant à agir avant l’achèvement du processus. Un principe stratégique élémentaire consiste donc à protéger le futur par des mesures de précaution immédiate. En France, la force dotée de missiles balistiques nucléaires, longue à mettre en place, a ainsi été couverte par la mise en place rapide des Mirage IV. Une offensive du Nord pour s’emparer de Bamako ou au moins d’y provoquer une déstabilisation politique avant la mise en place de la MISMA en septembre 2013 (soit, avec EUFOR Tchad, une des générations de forces les moins dynamiques de l’Histoire) était donc non seulement possible mais même hautement probable. Il était stratégiquement élémentaire de la couvrir et on revient encore à l’intérêt qu’il y aurait eu à déployer une force terrestre en bouclier. Or, cette hypothèse (pourtant préparée par nos états-majors) n’a jamais été évoquée.
    Cet oubli peut-être le résultat d’une sous-estimation de l’ennemi mais on peut y voir aussi le résultat contradictoire de la mise en œuvre du processus de création de la force africaine. En d’autres termes, la mise en place d’un bouclier français aurait peut-être eu comme effet de ralentir encore la réunion déjà difficile d’alliés africains et européens peu motivés, se reposant dès lors sur les Français pour remplir la mission. Entre le lâche (et silencieux) soulagement chez certains et l’accusation (ouverte) d’ingérence chez d’autres (ou parfois les mêmes), la position française, qui aurait été qualifiée d’enlisement au bout de quelques heures, n’aurait certes pas été facile. Au bilan, on a offert à Ansar dine et AQMI, non seulement une raison d’agir mais aussi l’opportunité de la faire pendant plusieurs mois.
    Il est vrai enfin que les déclarations du Président de la république, répétant qu’il n’y aurait ni troupes au sol françaises, ni frappes aériennes au Mali, ne pouvaient que conforter nos actuels adversaires dans leur volonté d’agir. Dans la Ve république, pour paraphraser François Mitterand, « la dissuasion, c’est le Président de la République ». Sa capacité discrétionnaire à employer la force armée en fait évidemment le paramètre premier de sa probabilité d’emploi. Il est donc observé et écouté par ceux qui pourraient subir la foudre française. A l’instar des Soviétiques et des Nord-Coréens méjugeant la personnalité du Président Harry Truman et déclenchant la guerre de Corée, les organisations rebelles au Mali ont sans doute sous-estimé la capacité de réaction (ou volatilité, c’est selon) de l’exécutif français et ils sont en train de le payer.
    En conclusion, cette offensive rebelle, sinon cette guerre de toute façon inévitable, aurait pu être évitée par l’organisation d’une dissuasion adaptée. Cela n’a pas été le cas mais c’est peut-être mieux ainsi. Ce raid de quelques dizaines de kilomètres d’une poignée d’hommes montés sur pick-up est, peut-être et il faut l’espérer, le point de bascule qui va permettre d’inverser la spirale d’inefficience dans laquelle nous étions engagés depuis vingt ans. 
    Michel Goya (La voie de l'épée, 19 janvier 2013)
    *Mission internationale de soutien au Mali
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  • L'infanterie attaque !...

    Les éditions Le Polémarque, dirigée par Laurent Schang, viennent du publier L'infanterie attaque, un ouvrage d'Erwin Rommel, écrit d'après son expèrience de jeune officier pendant le premier conflit mondial. Si on connaissait les carnet du Maréchal Rommel, écrits pendant la deuxième guerre mondiale et publiés sous le titre La guerre sans haine, son premier livre était resté inédit en France. Une belle intiative, donc, des éditions du Polémarque, qui devrait séduire les lecteurs intéressés par la chose militaire !... On notera, qui plus est, que le livre bénéficie d'une préface du Colonel Michel Goya, spécialiste de l'histoire militaire et de la première guerre mondiale, mais aussi animateur de l'excellent blog La voie de l'épée. Alors, vorwärts !...  

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    Avant le Maréchal commandant l’Afrikakorps, le « Renard du désert » célébré par ses adversaires, il y eut un Erwin Rommel jeune officier d’infanterie, bientôt versé dans les troupes de montagne à la faveur des combats de la Première Guerre mondiale. De cette guerre qu’il fit du premier au dernier jour, le futur vainqueur de Gazala, alors instructeur à l’Académie de Guerre de Potsdam, tira la matière d’un livre unique en son genre, ses mémoires se doublant d’un manuel tactique agrémenté de nombreux croquis. De son baptême du feu en Lorraine à l’offensive dans la chaîne des Carpates avec l’Alpenkorps, des coups de main dans les forêts d’Argonne à la bataille de Caporetto, nous suivons un Rommel déjà adepte du mouvement et de la vitesse. « Il est midi passé quand nous approchons de Varennes. La mairie est en feu, vision terrible et pourtant superbe. » Autant d’actions d’éclat récompensées en 1917 par l’attribution de la très prestigieuse décoration « Pour le Mérite ».

    Édité en Allemagne en 1937, traduit à quelques exemplaires pour l’E.M.I.A., L’infanterie attaque. Enseignements et expérience vécue n’avait encore jamais été publié en langue française.

    Avec une préface du colonel Michel Goya, une note du traducteur, le colonel (ER) Marc Allorant, 1 carte, 9 gravures et 72 plans.

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